Un dimanche aux Saintes.
Il est tout juste 7h lorsque nous quittons notre logement plein d’enthousiasme. Il faut dire que nous quittons temporairement l’ile principale pour découvrir les Saintes, plus précisément Terre-de-Haut. Une expérience fortement attendue que nous aspirons à la hauteur de nos espérances. Pour se faire nous longeons Basse-Terre jusqu’au port de Trois-Rivières. Sur la route nous effectuons une seconde halte à l’Allée Dumanoir plus harmonieuse par beau temps. A la gare ferroviaire nous nous stationnons au parking de la compagnie Deher avant d’embarquer dans le ferry.
Deux compagnies gèrent la traversée, VAL FERRY et CTM DEHER, leurs prestations sont sensiblement identiques. Pensez à réserver vos places (longtemps) à l’avance 🙂
Fort Napoléon, forte désillusion.
Bienvenus dans un petit coin de paradis! Nous débarquons vers 9h prêt à découvrir Terre-de-Haut en scooter (résa effectuée la veille par téléphone). N’ayant jamais conduit de deux-roues auparavant les premiers mètres sont hésitants, heureusement qu’on ne croise pas de voiture sur l’ile. Il ne nous faut pas plus de cinq minutes pour rejoindre Fort Napoléon. Construit au 18ème siècle au sommet du Morne Mire, il surplombe l’archipel tout entière. Le panorama depuis ses fortifications est réputé pour être le plus beau des Saintes. Manque de chance celui qui est désormais un musée retraçant les conflits franco-anglais est fermé au public exceptionnellement aujourd’hui (seuls les groupes sont admis…). Nous nous contentons des points de vue depuis le chemin pour y accéder, qui sont déjà superbes.
La Plage de Pompierre.
A deux pas du bourg (en même temps tout est à deux pas sur Terre-de-Haut) la Plage de Pompierre vit sa plus belle vie. Avec ses quelques 800 mètres de plage, bordés par un banc de palmiers, le lieu est idéal pour se prélasser devant un lagon turquoise. De l’autre côté quelques chèvres et poules évoluent en toute liberté, le contexte est idyllique pour les couples et les familles. Quel dommage que d’immenses tas de sargasses soient échoués sur la majeure partie du littoral. Cela n’entrave toutefois pas notre première impression, nous profitons des lieux posés sur un des nombreux de bancs disposés sur la plage.
La Baie du Marigot.
En quittant la Plage de Pompierre nous effectuons une halte par la Baie du Marigot, en contrebas de Fort Napoléon. Nous y trouvons un côté authentique qui lui profère un charme unique. Le bord de mer est la chasse gardée des locaux, des embarcations de pêche de toutes les couleurs flottent sur l’eau ou trouvent refuges sur la plage. Les habitations prennent place juste à côté et le restaurant du coin anime les lieux avec une musique entrainante. Cerise sur le gâteau, nous croisons enfin un iguane sur le bord de la chaussée. La matinée file à toute vitesse alors que nous sommes de plus en plus conquis par les Saintes. Julie se rêve déjà à rénover une maison d’hôte sur ce petit bout de terre d’ici quelques années.
Le petit village des Saintes.
L’heure du déjeuner approchant, nous mettons plein gaz en direction du village de Terre-de-Haut. Nous retrouvons ici l’image fantasmée des iles caribéennes. Soleil, petites ruelles, maisons colorées etc., tout est dépaysant à souhait. C’est encore mieux à cette heure (vers 11h30) puisque la plupart des touristes se prélassent sur les différentes plages des Saintes. Nous ne croisons donc presque personne, ce qui rend la découverte encore plus immersive. La zone piétonne se visite rapidement, ceinturée par des restaurants/glaciers et autre loueur de scooters.
Rien de tel qu’un délicieux Colombo de poulet pour recharger les batteries, le tout accompagné d’une promenade digestive. La belle place centrale du village est la prolongation du quai, une belle porte d’entrée pour découvrir Terre-de-Haut. Si les touristes sont légions toute l’année, à peine 1500 personnes vivent ici en permanence. Cela se ressent sur l’ambiance paisible qui règne dans les ruelles pittoresques dont la pêche a longtemps été le cœur de l’activité. Place maintenant à l’une de plus belles plages de Guadeloupe, l’Anse du Pain de Sucre.
L’Anse du Pain de Sucre, le coup de cœur.
L’Anse du Pain de Sucre est LA plus belle plage des Saintes, si ce n’est de Guadeloupe. Légèrement à l’écart du village, elle se situe à quelques pas de la chaussée (prévoyez de bonnes chaussures). Un étroit ruban de sable blanc borde une eau limpide, l’endroit est idéal pour buller au soleil. Nous n’avions pas prévu de nous baigner aujourd’hui mais il nous est impossible de résister. La sensation de calme qui plane sur cette plage est envoutant, quel bonheur de patauger dans cette crique peu profonde. Seul point négatif, en haute saison l’Anse doit être rapidement pleine à craquer. Nous n’avons toutefois pas se ressenti aujourd’hui, pour le plus grand bonheur des vacanciers présents.
Un dernier tour à l’Anse du Figuier.
Nous avons vraiment prise notre temps à l’Anse du Pain de Sucre, il est bientôt l’heure de retourner sur Basse-Terre. Il nous reste encore un peu de temps pour découvrir une dernière plage des Saintes, l’Anse Figuier. Sur le chemin nous faisons une halte pour contempler le panorama sur la baie et l’Ilet à Cabret. La plage de l’Anse du Figuier est pour sa part déserte. Seul un vent soutenu brise le calme ambiant, faisant danser les palmiers à intervalles réguliers. C’est sur cette belle vue que s’achève notre expérience à Terre-de-Haut, à qui nous avons bien du mal à dire au revoir.
Vous l’aurez compris, notre journée aux Saintes pourrait se résumer à un émerveillement constant. L’archipel s’efface progressivement à l’horizon à mesure que le ferry avance sur les flots. Si c’était à refaire nous aurions sans doute passer une nuit sur place pour gouter aux soirées saintoises, réputées festives. Mais c’est déjà une chance d’avoir pu fouler ce petit bout de terre isolé au milieu des caraïbes. Nous débarquons sur Basse-Terre, toujours aussi nuageuse, des souvenirs plein la tête. Vivement demain pour découvrir une nouvelle ile paradisiaque.
Laisser un commentaire