Six (et quelques) pieds sous terre à Waitomo.
Ce matin nous quittons Thames pour rejoindre Waitomo, renommée pour ses nombreuses grottes souterraines. Il faut compter deux bonnes heures pour se rendre au centre d’information. Nous avons déjà réservé sur internet le tour pour Ruakuri Cave, qui comprend une observation des vers luisants. Une navette vient récupérer notre groupe et nous dépose à l’entrée de la cavité en quelques minutes.
La visite est encadrée par une guide relatant l’histoire de la grotte. Pour rejoindre les couloirs souterrains nous descendons une cinquantaine de mètres en utilisant une structure en colimaçon flambant neuve (qui a coûté un bras d’après notre accompagnatrice). Ici les stalactites sont légions, l’oeuvre de l’érosion est impressionnante. Nous enchaînons successivement plusieurs galeries avant d’apercevoir les premiers vers luisants. Dans cette pénombre nous croirions observer un ciel étoilé. Éclairés, les gloworms (en VO) ressemblent à de fins fils visqueux, c’est tout de suite moins romantique.
Le tour est plaisant, nous apprenons notamment que la grotte se situe sur une propriété privée, celle de la famille Holden. Ces derniers ont la “gentillesse” de déléguer l’exploitation des lieux, moyennant finance évidement. Les cavernes de Waitomo sont sacrées pour le peuple Maoris, ils n’ont toutefois aucun pouvoir de décision (ni retombée financière) sur ces dernières.
Arrivés à Rotorua.
Il est déjà midi quand nous retrouvons la surface, le temps de siroter un Coca à la cafétéria du centre nous revoilà sur le chemin de Rotorua. Cette ville du centre de l’île du Nord est célèbre pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce qu’elle concentre la plus forte communauté Maorie du pays. Deuxièmement son activité géo-thermale a fait sa réputation dès le 19ème siècle. Enfin pour une particularité locale que nous constatons une fois sur place: l’odeur.
C’est paradoxalement l’activité géo-thermale qui cause ce désagrément. Des dizaines de mares d’eau bouillante pullulent un peu partout dans Rotorua. Une odeur nauséabonde de souffre se dégage de ces sources, pour résumer ça sent très fort l’œuf pourri. Fort heureusement ces émanations se cantonnent aux abords de ces petites zones. L’air est bien plus respirable au musée de la ville ou nous nous dirigeons maintenant.
Après-midi détente dans un parc atypique.
Reconnaissable à son architecture typiquement anglaise, cette ancienne station géo-thermale est aujourd’hui l’emblème de la ville. Le musée n’est toutefois pas ouvert au public, des travaux sont en cours suite au tremblement de terre de novembre 2016. Nous profitons de l’agréable jardin le précédant en guise de consolation. Après quelques minutes à rêvasser sur un banc, nous poursuivons notre chemin le long du lac Rotorua. C’est agréable de flâner quelques heures après une première semaine bien chargée.
En fin de journée nous nous rendons dans un parc public. Kuirau Park ressemble à n’importe quel espace vert à un détail près. Ici aussi des dizaines de points d’eau bouillante s’étalent un peu partout. L’odeur pestilentielle nous interpelle toujours autant mais nous sommes surtout marqués par l’absence de vie autour de ces bassins naturels. Nous n’avons jamais rien vu de tel, cela dénote totalement avec la tranquillité du parc.
Cette première approche de Rotorua a attisé notre curiosité. Demain nous poursuivrons la découverte de cette ville atypique avec entre autres le Tamaki Maori Village, une reconstitution du quotidien des habitants d’Aotearoa avant l’incursion européenne. En attendant nous prenons un bain de pied bien chaud dans un bassin mis à disposition au milieu du parc, de quoi finir la journée relaxés.
Laisser un commentaire