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Jour 7: Swakopmund, Deutsche Qualität

Sur la route de Swakopmund.

Ce matin nous quittons Henties Bay pour la ville de Swakopmund. La route qui relie les deux communes longe la côte atlantique, la mer est sur notre droite durant tout le trajet. Il fait très gris en de début de journée, une météo qui colle parfaitement avec l’atmosphère hostile de l’unique étape intermédiaire du jour. A 15 kilomètres d’Henties Bay se trouve en effet une carcasse dans bateau échoué, le Zelia. Échouée en 2008, l’ancienne embarcation est désormais envahie par les nids d’oiseaux. Cette image est à elle seule la meilleure carte postale de la Skeleton Coast.

Une belle journée de printemps
Zelia, ou le royaume des animaux

Une touche allemande en Afrique.

Le dépaysement est double en arrivant à Swakopmund. C’est la première réelle ville que nous découvrons en Namibie, mais son architecture n’est pas très “namibienne”. Fondée par les allemands désireux de créer un empire colonial à la fin du 19ème siècle, cet oasis contemporain semble surgir de nulle part. Posée entre les dunes du désert et l’océan atlantique, Swakop (comme l’appelle ses habitants) mélange habilement deux cultures. Comme la majorité des touristes qui s’y attardent, nous sommes attirés par ce métissage improbable. A une rue de notre hôtel se trouve d’ailleurs deux vestiges de l’empire colonial allemand, l’Hôtel Prinzessin et Alte Caserne. Un amuse bouche pour ce qui nous attend aujourd’hui.

Hôtel Prinzessin élégant devant une route… mi-terre, mi-goudron
Le vieux fort, un petit coté Far West qui passe bien
Bon c’est sur qu’il faut aimer le bleu pour apprécier!
On s’engage sur la jetée (on aperçoit les dunes sur la droite)

La Jetée et le Phare.

La jetée est, avec le phare, l’étendard de Swakopmund. C’est aussi le seul endroit ou les vendeurs de rue ne s’aventurent pas (une interdiction municipale sans doute). Longue de 500 mètres, elle offre un point de vue agréable sur la ville. Il est même possible d’y apercevoir à l’horizon les dunes du Namib. Construit en 1911, le pont en dur avait pour fonction d’accueillir passagers et marchandises. La jetée tout comme la ville perdirent de leur superbe suite à l’annexion de la colonie par les britanniques après la première guerre mondiale. Les anglais transférèrent toutes les activités portuaires à Walvis Bay, quelques kilomètres plus au Sud.

A Swakopmund comme à Walvis Bay vous rencontrerez des vendeurs de rue. S’ils peuvent se montrer insistants la plupart sont respectueux, un simple refus poli suffira à mettre un terme à l’échange 🙂

La jetée n’est pas de première jeunesse
On s’enfonce dans la mer sur 500 mètres
C’est agréable de ne pas être alpagué par les vendeurs toutes les 5 minutes
Attention, certaines vagues risques de vous chatouiller les chevilles

Le Phare quant à lui est visible des quatre coins du centre-ville. Construit au début du 20ème siècle, il domine Swakopmund du haut de ses 11 mètres. Imposant de loin, il perd un peu de sa prestance à mesure que l’on s’en approche. Encore en service il y a peu, il semble être désormais abandonné. Le restaurant référencé dans le guide Lonely Planet (version sept. 2017) n’existe plus. C’est d’ailleurs toute la petite rue attenante qui fait peine à voir. De jolies maisons individuelles désertées tandis que de grands complexes sont en construction juste à coté. Le quartier n’est peut être pas très sûr (on a assisté à quelques deals pas très discrets en contrebas), cela reste tout de même un peu triste.

Le Phare en impose
On le voit des quatre coins du centre-ville
La rue du Phare, pourtant agréable, est laissée à l’abandon
Abandonné, peinture défraîchie… quel dommage

Une impression étrange.

Cette journée intermédiaire à Swakopmund est agréable. Nous découvrons avec intérêt le centre en faisant quelques pauses ici et là. Mais plus on s’y attarde, plus une impression se dégage. Toutes les personnes travaillant dans les boutiques et cafés ont la peau noire, rien d’étonnant en Afrique Australe. En parallèle, tous les gérants que nous avons rencontrés sont de types caucasien. Lorsque l’on se penche sur la proportion africain/caucasien en Namibie, il apparaît difficile de mettre ça sur le compte du hasard. De manière générale ce qui semble être un métissage ressemble en fin de compte plus à une cohabitation cordiale. Sentiment qui peut prendre du sens quand on se souvient que le pays était encore régulé par l’apartheid il y a 30 ans de cela.

On trouve bon nombre de bâtiments de la période germanique (ici Altes Amtsgericht)
Le centre-ville est très agréable
Une architecture typique de Swakopmund
Nous voilà transportés en Bavière

Loin de nous l’idée de porter un jugement ou vouloir tirer des conclusions hâtives. Nous ne connaissons pas assez la Namibie et sa société pour nous prononcer sur ce sujet. Il s’agit simplement de situations qui nous ont interpellées. Quoiqu’il en soit nous profitons de cette belle journée, scrutant chaque coin de rue à la recherche d’illustres bâtiments. Ce n’est pas bien compliqué de tomber sur de beaux spécimens qui ont tous une riche histoire. Altes Amtsgericht, Woermannhaus ou encore Hohenzollern (le plus emblématique de la période allemande) en sont les meilleurs exemples. En fin d’après-midi nous rentrons à l’hôtel admirer la vue depuis le rooftop. La vue sur la jetée y est sans partage.

Un petit café en terrasse?
La journée aura été très sympa
Woermannhaus
Hohenzollern, le plus beau de tous

Couché de soleil aux premières loges.

Ce soir nous dînons dans un restaurant atypique, The Jetty 1905. Il prend ses quartiers tout au bout de la jetée, ce qui permet d’admirer le couché de soleil aux premières loges. Swakopmund nous aura surpris dans le bon sens (nous pensions y faire qu’une brève étape sans trop d’intérêt). Demain nous nous rendons chez sa voisine anglaise, Walvis Bay, pour une journée sportive.

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