Sur la piste pour le Sptizkoppe.
Nous quittons Uis tôt ce matin, lorsque la ville dort encore. Seule une petite heure de piste nous sépare du Spitzkoppe, massif rocheux au Sud du Damaraland. Lors de la préparation du voyage, nous tenions absolument à découvrir cet endroit. Un vrai casse-tête puisque nous devons nous rendre à Henties Bay, sur la côte atlantique, ce soir. Il a donc fallu trouver l’itinéraire le plus efficace pour éviter les heures en voiture. Mais le détour en vaut la peine!
Le Spitzkoppe en toute tranquilité.
Le Spitzkoppe à la particularité d’être géré par les habitants du village du même nom situé juste à coté. Une fois le droit d’entrer validé nous pouvons nous aventurer librement en voiture. Plutôt vaste, le site comprend de nombreuses places de camping disséminer dans tout le parc. Elles sont pour la plupart inoccupées aujourd’hui, nous ne croisons d’ailleurs que très peu de monde. Le gros point fort du Spitzkoppe est que nous pouvons nous engager sur les rochers comme bon nous semble. En prenant de la hauteur, les points de vue rendent le panorama encore plus beau. Les deux principaux sommets, Pontok Mountain et Gross Spitzkoppe font respectivement 1628 et 1729 mètres d’altitude. De beaux bébés qui sont visibles des quatre coins du domaine.
L’aube et le crépuscule sont les meilleurs moments pour admirer le massif du Spitzkoppe. A ces heures, les couleurs de la roche sont magnifiées par le soleil levant ou couchant 🙂
Beaucoup de campeurs séjournent 2/3 nuits sur place, laissant ainsi le temps d’évoluer à pied entre les points d’intérêt. Nous n’avons que quelques heures devant nous, du coup la voiture est bien utile pour avaler les distances. Après les belvédères donnant sur Pontok Mountain et Gross Spitzkoppe, nous rejoignons l’arche naturel. C’est sans doute le spot photo le plus connu du site. L’accès n’est pas bien compliqué, un peu de gymnastique et le tour est joué. Comme en Jordanie nous croisons un lézard coloré sur le chemin, un de plus à notre collection! L’arche est bien le seul endroit ou nous rencontrons d’autres touristes (seulement quatre, rien d’insurmontable). Il faut dire que le point de vue est superbe et propose la seule zone d’ombre à des kilomètres à la ronde.
Cap vers la Skeleton Coast.
Le temps passe une nouvelle fois très vite à mesure que nous poursuivons notre exploration. La piste s’arrête soudainement au moment ou nous remontons Gross Spitskoppe vers le Nord. Un portail nous indique que seuls les résidents du Spitzkoppen Lodge sont autorisés à passer ce dernier. Si nous avions su qu’il y avait un complexe ici l’élaboration du parcours aurait été moins compliquée. Rien bien grave, nous enchaînons vers la partie Est avec un arrêt par les anciennes tombes. Nous quittons finalement le site au bout de quatre heures d’excursion Le Spitzkoppe est un de nos endroits favoris en Namibie, il ne failli pas à se réputation.
Cape Cross, c’est quoi cette odeur?
La D1918 entre le Spitzkoppe et Henties Bay est réputée pour ses paysages lunaires. Et en effet il n’y a rien à par des cailloux à perte de vue. nous ne croisons que deux voitures sur les cent kilomètres de piste. Comme nous avons un eu d’avance, nous bifurquons à l’approche de la côte par Cape Cross (la visite était initialement prévue demain matin). Cette partie de la Skeleton Coast accueille une colonie permanente d’otaries. Elle peut compter jusqu’à cent mille individus mais se limite à quelques milliers en cette fin de journée. Avant de poursuivre nous devons vous avertir: En préparant ce voyage nous avions lu beaucoup de choses sur Cape Cross. La principale mise en garde faisait référence à l’odeur nauséabonde qui règne sur place. C’est peu dire que sa réputation est plus que justifiée, c’est une horreur pour les narines!
A peine la porte du 4×4 ouverte nous avons compris. En toute honnêteté l’odeur est nauséabonde, nous devons même parfumer nos écharpes avant de nous couvrir le nez. Avec le recul, Rotorua c’était du pipi de chat à coté! De leur coté les otaries vivent leur vie “à la cool”. Ça roupille, ça crie (beaucoup) et ça se bat un peu partout. C’est amusant de voir qu’elles peuvent être si engourdies sur terre et tellement gracieuses une fois à l’eau. Une grande passerelle en bois est installée pour circuler sans gêner les otaries (l’inverse est peut-être vrai également). En observant plus en détail les lieux, les excréments et les corps en décompositions qui jonchent le sol expliquent sans doute l’odeur.
Henties Bay pour une nuit.
En définitive Cape Cross s’apparente plus à une épreuve qu’une simple découverte. On pourrait lui attribuer à merveilleuse l’analogie douteuse du “bruit et des odeurs” de Jacques Chirac. Arrivés à Henties Bay pour la nuit, nous avons presque honte au moment du Check In. Il faut dire que l’odeur nous imprègne, nous de tardons pas à laver nos vêtements après avoir pris une douche (on en rirait quand même un peu plus tard). La journée de demain devrait être plus conventionnelle avec un passage par l’ancien bastion germanique de Swakopmund.
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