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Jour 4: Les gravures de Twyfelfontein

Un arrêt à “Petrified Forest”.

Aujourd’hui nous quittons les animaux sauvages d’Etosha, direction le Sud. C’est à Twyfelfontein que nous poserons nos valises ce soir, à 3h de route d’Okutala Lodge. Aussi pour couper un peu avec la piste qui secoue dans tous les sens, nous effectuons un arrêt par Petrified Forest. Au bord de la route, de petits bâtiments en toit de chaume font office d’accueil. Le site est protégé, aussi il faut obligatoirement être accompagné d’un guide. Percy est notre expert, il nous présente en prime abord une Weltwitschias, curiosité végétale qui ne pousse que dans cette région hyper-aride de la planète.

On suit Percy de près
Les Weltwitschias peuvent vivre jusqu’à 2000 ans

Le site de la forêt pétrifié est composé de troncs d’arbres fossilisés. Ces derniers ont été transportés jusqu’à leur destination finale par de gigantesques inondations. Ensevelis des mètres sous terre sans oxygène, ils n’ont pas pu se décomposer. Ils ont ainsi traversé le temps (plus que 400 millions d’années toute de même) pour arriver jusqu’à nous. Percy nous explique que les fossiles ne sont pas tous constitués des mêmes matériaux. Certains sont majoritairement composé de quartz, d’autre de fer. Ces derniers ont d’ailleurs une sonorité typique de cet acier lorsque l’on tape dessus. C’est bluffant, au point de perturber nos sens de l’ouïe et de la vue.

L’apparence d’un arbre mais dur comme de la roche
Pour l’épanouissement végétal on repassera
Certains morceaux résonnent comme du métal
Il y a des dizaines de tronc vieux que centaines de millions d’années

Un peu d’amour dans ce monde de brut.

Des centaines d’arbres pétrifiés sommeillent encore sous terre. Il n’est toutefois pas question d’organiser des fouilles pour les exposer au grand jour. Percy nous explique que l’état namibien a choisi de laisser le temps faire afin que les générations futures aient l’opportunité d’admirer ces reliques. Rendez-vous dans quelques millions d’années pour voir le résultat. Avant de quitter les lieux il souhaite faire un détour, pour célébrer une occasion spéciale. Ayant deviné que nous sommes en Lune de Miel, il tient à nous présenter deux Weltwitschias (mâle et femelle) poussant côte à côte. Chose rarissime qui représente pour lui une métaphore de l’amour. une belle attention qui nous va droit au cœur.

Fossilisé au quartz, il brille au soleil
Le plus long morceau 34 mètres de long (partie visible uniquement)
Une Weltwitschias s’est faite une place de choix
Cohabitation de Weltwitschias pour une métaphore de l’Amour

Twyfelfontein, trésor du Damaraland.

La piste pour Twyfelfontein, au cœur du Damaraland, est aussi belle qu’épuisante. Pour résumer, ça secoue en permanence! Ce que le namibiens appellent avec beaucoup d’humour “The African Massage”. Niché à flanc de montagne le site classé au patrimoine mondial de l’UNSECO s’établit dans une région magnifique. Tout est rouge, de la pierre au sable, seuls quelques arbres apportent un peu de nuance au paysage. Ici aussi la présence d’un guide est obligatoire. Nous accompagnons donc sagement celui qui nous est affecté (on a malheureusement oublié son nom). Sur le chemin vers la montagne, les reste d’une habitation. Elle appartenait autrefois à un fermier juif allemand et sa femme sud africaine, installés après la seconde guerre mondiale.

Le Damaraland est la plus région namibienne
Le site est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO
Les restes du foyer de la famille Levin
C’est parti pour de la gravure sur roche!

La famille Levin a fait parti des fermiers blancs installés dans la région par le gouvernement pro-apartheid sud africain. C’est eux qui ont baptisé le lieu Twyfelfontein. Les gravures ont quand à elles jusqu’à 6000 ans et ont été sculptées par le peuple San. L’héritage des ces chasseurs-cueilleurs illustre les pratiques culturelles et économiques de ces derniers. Notre guide suit méthodiquement le parcours. Sur chaque pierre nous pouvons facilement distinguer les animaux représentés. Il n’y a pas d’ordre précis, les roches se sont trouvées à leur place au gré des éboulements. De quoi mettre en perspective le nombre de gravures encore inconnues.

On distingue clairement les différents animaux
Une belle girafe cachée entre les rochers
Des représentations de pieds humains
Le peuple San connaissait son milieu à merveille

Du Lion-Man à la piscine du lodge.

Le tour guidé dure environ une heure, il décrit une boucle. Après plusieurs arrêts à observer l’art rupestre, nous arrivons devant la gravure ayant donné son nom au tracé. Le célèbre Lion-Man est le résultat d’une vision d’un chaman en état de transe. Comme son nom l’indique, la scène représente un lion avec une longue queue au bout de laquelle figure une main d’homme. En cours de route, notre guide nous explique que le peuple San avait établit une cartographie jusqu’à l’atlantique (comme en témoigne des gravures de baleines et d’otaries). Ils maîtrisaient également la conservation d’aliments à l’aide du sel provenant de l’océan. Bien loin des clichés d’un autre âge qui peuvent courir sur les tributs ancestrales africaines…

Le panorama depuis la montagne est tout aussi beau que les gravures
Le fameux Lion-Man est le clou du spectacle
Tout ça pour caresser le coup d’une girafe
Twyfelfontein est un site qui vaut le détour

Nous rejoignons finalement le Twyfelfontein Country Lodge en milieu d’après-midi. Ce superbe complexe hôtelier se trouve à quelques kilomètres des œuvres rupestres. Construit à dos de montagne lieu est idéal pour s’abriter du soleil qui tape fort à cette heure de la journée. Bien évidement nous ne résistons pas à piquer une petite tête dans la piscine avant de déguster de l’Oryx (notre nouveau plat favoris) pour le dîner.

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