Une curieuse église clandestine.
Aujourd’hui c’est musées! Amsterdam regorge de musées en tout genre entre les incontournables (Rijksmuseum, Musée Van Gogh, Maison d’Anne Frank…) et d’autres plus loufoques. Nous avons choisi de découvrir deux galeries ayant attiré notre attention, la première d’entre elles se trouve en plein milieu du quartier rouge. Très discrète, celle-ci se trouve dans une maison comme il en existe des dizaines dans la capitale. A l’abri des regards se cache pourtant une ancienne église catholique qui regorge de secrets.
Museum Ons’ Lieve op Solder (son doux nom hollandais) dissimule une église clandestine, fondée secrètement en 1661 suite à l’interdiction de célébrer tout autres cultes que le protestantisme. Un riche commerçant allemand décida d’y installer une église dans les trois derniers étages du bâtiment. L’entrée dans le musée se fait par la bâtisse attenante, avant de rejoindre la maison par le sous sol. Les premiers étages représentent la vie de bourgeois telle qu’elle l’était au 17ème siècle avec cuisine, chambres et salle de réception.
Nous entrons dans le vif du sujet dans les étages supérieurs puisqu’ici tout nous rappelle une église traditionnelle. Les sols des deux derniers étages ont été partiellement ouverts pour bénéficier d’une plus grande hauteur sous plafond. Le résultat est grisant, on y trouve même un confessionnal et les appartements du prêtre. En réalité l’église n’est pas restée secrète bien longtemps, mais Bart nous l’avait déjà expliqué, les hollandais sont des gens pragmatiques (“ce qu’ils ne voient pas n’existe pas” CQFD).
C’est quoi ce musée?
Nous avons adoré cette immersion bien plus prenante que nous le pensions. Curieux comme jamais nous enchaînons avec le Musée de la Torture situé à deux pas du marché aux fleurs. Ce dernier a attiré notre attention en raison du sujet qu’il traite, malheureusement nous déchantons rapidement une fois à l’intérieur. Il s’agit d’un simple couloir ou l’on évolue au milieu d’outils de torture médiévaux (avec une description en plusieurs langues, dont le français), le concept est intéressant mais la mise en scène laisse à désirer.
La plage d’Amsterdam.
L’après-midi se poursuit plus loin à l’Est, nous empruntons pour la première fois le tramway en direction d’Ijburg, le terminus. Il n’y a pas grand chose à faire à première vue mais c’est ici que ce trouve LA plage d’Amsterdam. Elle n’a malheureusement pas beaucoup de succès aujourd’hui, le vent frais rebute même les plus courageux. Seul le bar Blijburg attire quelques pèlerins, son ambiance un zen nous convainc de prendre un petit verre posé sur la terrasse. Le coin est sympa, dommage que le ciel soit couvert.
Soirée foot dans la capitale.
Nous avions oublié que se tenait ce soir la finale de l’Europa League entre Manchester Uniterd et l’Ajax d’Amsterdam. Plusieurs écrans géants sont installés sur les places et les bars sont tous pris d’assaut. Les grands axes sont sans dessus/dessous, mis à sac par les supporters (les cadavres de Heineken se comptent par centaines). Hélas l’Ajax Amsterdam sort vaincue de cette confrontation. Du coup beaucoup de supporteurs courent se réconforter dans le quartier rouge pour la troisième mi-temps.
De nuit Amsterdam dévoile un nouveau visage, peut être encore plus envoûtant que durant la journée. Nous flânons entre les différents quartiers avec beaucoup de plaisir, nous découvrons une seconde fois les endroits que nous commençons à connaître. Évidement, le quartier rouge attire beaucoup de monde mais entre curieux et consommateurs, l’ambiance bonne enfant de la journée n’est plus d’actualité. Nous quittons rapidement ce secteur dans lequel nous ne sommes pas très à l’aise.
Quand nous arrivons au niveau de la gare centrale une triste réalité se rappelle à nous. Un grand drapeau du Royaume-Unis est projeté sur la façade. Un hommage aux victimes de l’attentat qu’a subi Manchester deux jours plus tôt (22 mai 2017). De retour à l’hôtel nous préparons déjà nos valises, demain soir nous retournons dans notre contrée après une dernière journée à Amsterdam.
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