Geysir, première étape du Cercle d’Or.
Nous voilà enfin en Islande après quatre tentatives infructueuses en 2020 et 2021 (avons-nous encore besoin de préciser pourquoi?). Cette nouvelle aventure débute par un incontournable du Cercle d’Or, Geysir. Situé au milieu de nulle part, ce site unique en son genre est marqué par une forte activité géothermique. En cette froide matinée d’épaisses vapeurs s’échappent des points d’eau bouillante, apportant une touche de mysticisme au lieu. Pour l’anecdote, bien que le mot geyser lui doit son origine, le célèbre Geysir est en sommeil depuis maintenant des années. S’il ne s’est pas réveillé lors de notre passage son voisin de pallier s’est montré bien plus actif. En effet, Strokkur est aujourd’hui le geyser le plus remuant avec une explosion toutes les cinq minutes environ.
A cette heure de la journée nous de sommes pas bien nombreux à admirer l’humide spectacle proposé par Strokkur. C’est le second geyser que nous observons (après celui de Wai-O-Tapu en Nouvelle Zélande), mais le premier à s’activer naturellement. Difficile de se détacher de ce dernier mais le site comprend d’autres points d’intérêt. Plusieurs bassins sont disposés ici et là, séparés de quelques dizaines de mètres. Nous gardons toujours un œil sur Strokkur qui gronde à intervalles régulières. Notre chemin nous mène finalement au fameux Geysir profondément endormi, ce n’est pas aujourd’hui que nous verrons sont jet cumuler à 80m de haut. Pour l’heure nous reprenons la route en direction de Gullfoss, la première des innombrables cascades que nous verrons durant ce voyage.
Impressionnante Gullfoss.
A l’instar du site du geyser Gullfoss se trouve au milieu du désert vert islandais. C’est peut-être la cascade la plus connue en Islande de part sa situation privilégiée dans le Cercle d’Or. En garant la voiture nous n’apercevons pas encore la chute mais son grondement sourd nous interpelle déjà. Deux points de vue permettent d’admirer le panorama, un en hauteur et un second au niveau de la cascade. Nous commençons par le premier qui permet d’observer Gullfoss dans son ensemble, le tableau plein de puissance est impressionnant. Peut être encore plus aujourd’hui, par mauvais temps, avec une brume qui jaillit de la seconde chute (la plus grande). En descendant au niveau de la cascade nous ressentons réellement l’intensité du débit, une force qu’il est difficile de narrer. Nous pouvons nous approcher au plus près du cours d’eau, qui s’avère être très intimidant. Les quelques cordes qui servent de protection ne sont pas de trop. La pluie qui s’accentue toujours plus met finalement un terme à notre visite.
Seljalandsfoss, unique en son genre.
Plus d’une heure de route sépare Gullfoss de Seljalandsfoss, de quoi admirer les paysages islandais (tout en s’éloignant progressivement du Cercle d’Or). Arrivés sur place nous dégustons un premier plat lyophilisé apporté dans nos bagages (nous ferons un point sur cela dans la partie Bilan & Budget) avec vue sur la cascade. Nous engloutissons le repas pour aller découvrir cette chute unique en son genre. En effet Seljalandsfoss a la particularité de pouvoir se visiter “de l’intérieur”, en passant derrière la cascade par un petit chemin. C’est sans nul doute la plus belle cascade d’Islande, la plus singulière en tout cas. Par contre il faut presque jouer des coudes pour se faire une place, c’est le seul endroit où nous rencontrerons autant de monde. L’obligation d’évoluer en file indienne accentue encore cet effet de masse, chacun y va de son selfie avant de poursuivre sa route.
Skogafoss, dernière cascade du jour.
Skogafoss est la dernière cascade du jour, elle ne se trouve qu’à quelques kilomètres à l’Est de Seljalandsfoss. Elle rivalise avec Gullfoss de par son rendement étourdissant. Il est tout simplement impossible de s’en approcher sans être trempé, du haut de ses 65m la douche est assurée. La légende raconte qu’un coffre se trouverait derrière la cascade, déposé par le viking Þrasi Þórólfsson. Nous ne sommes toutefois pas assez vaillants pour tenter de récupérer le trésor. Après quelques minutes à observer avec envoutement Skogafoss nous empruntons l’escalier abrupt sur la droite. Celui-ci permet après un bel effort d’admirer la cascade depuis son sommet, ce qui met en perspective l’immensité du site.
Skogafoss prend une autre dimension vu d’ici, de quoi donner le vertige depuis la plateforme aménagée. A notre grand surprise un chemin remonte le cours d’eau jusqu’à l’horizon (il s’étend en réalité sur plusieurs kilomètres). Sur le parcours plusieurs plus petites cascades jalonnent la marche. Nous ne parcourons que quelques centaines de mètres, prenant le temps de nous arrêter devant Fosstorfufoss avant de revenir sur nos pas. Le soleil a entre temps fait son retour dans le ciel, ce qui confirme l’adage qui veut que le temps change toutes les cinq minutes en Islande.
Un glacier et ravitaillement à Vik.
Sur le chemin pour Vik dans l’optique de faire quelques courses nous bifurquons vers Solheimajokull. Ce premier glacier islandais se mérite puisqu’il faut marcher une bonne quinzaine de minutes. Ca n’a l’air de rien comme ça mais lorsque des bourrasques gelées vous frappent le visage cela relève de l’exploit. Au pied du glacier nous trouvons un paysage typiquement islandais: sable noir, glace et ciel gris. Nous ne contemplons qu’une infime partie de Solheimajokull, ce qui nous laisse déjà sans voix tant ce mur de glace parait inébranlable. Nous aurions pu admirer encore mieux le panorama si nous n’avions pas oublié le drone dans la voiture… . Quoiqu’il en soit ce premier contact nous rend encore plus impatients de marcher sur un glacier, chose que nous ferons dans deux jours.
La fin d’après-midi est consacrée au ravitaillement pour le soir dans l’un des rares magasins de Vik. Nous y retrouvons des dizaines d’autres touristes, à croire que nous avons tous eu la même idée. En route pour la guesthouse nous profitons du ciel soudainement radieux pour découvrir rapidement Dyrhólaey (que nous verrons également demain matin). Comme tout le monde nous shootons la photo emblématique de cette falaise, à savoir la plage noire qui s’étend à perte de vue. Les rafales de vent ont finalement raison de nous, nous rejoignons notre hébergement épuisés. Vivement la suite de nos aventures dès demain avec la région de Vik après le Cercle d’Or aujourd’hui!
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