Une fraîche matinée au Sentier de la Statue.
La météo est maussade au réveil ce matin, pas de quoi nous réjouir. Une fois le petit déjeuner dévoré nous prenons la direction du Parc National du Fjord-du-Saguenay, à cinq minutes du presbytère. Après être passés par le visitor center nous débutons la marche du Sentier de la Statue. Relativement plat sur les premiers mètres, le parcours se corse rapidement nous obligeant à puiser dans nos ressources de bon matin. Le beau panorama vient par moments récompenser nos efforts.
Comme son nom l’indique le sentier mène à une statue de la Vierge Marie, dont l’histoire est bien singulière. En 1878, Charles Napoléon Robitaille tombe à l’eau en voulant traverser la rivière Saguenay pendant l’hiver, il implore la mère du Christ de le délivrer. Banco, il est miraculeusement sauvé. Gravement malade suite à cet incident, il demande une nouvelle fois l’aide de bibi. Rebelote, il échappe une nouvelle fois à la mort. Redevable, ce bon vieux Charles s’acquitte de sa dette divine en érigeant une statue de la sainte l’ayant doublement épargnée. Il nous faut au total 1h30 d’effort pour apercevoir la fameuse statue.
La vue sur le fjord depuis la plateforme est impressionnante, toute la vallée est là sous nos yeux. Les bourrasques de vent froid sont elles aussi au rendez-vous, après quelques minutes aux cotés de Marie nous faisons demi-tour. Le Sentier de la Statue n’étant pas une boucle il nous faut donc refaire tout le chemin dans le sens inverse. Cette longue randonnée (3h30) reste la moins intéressante que nous ayons faite lors de notre séjour. A sa décharge il est difficile de tenir la corde avec les sentiers de La Mauricie.
Escale à l’Anse-Saint-Jean.
Quand nous arrivons à l’Anse-Saint-Jean en début d’après-midi le village à des allures de ville fantôme, il n’y a pas un chat dehors. Nous tombons rapidement sur le pont couvert, un des emblèmes de la ville. L’occasion de prendre quelques clichés mais force est de constater qu’il n’y a pas grand-chose à faire dans les parages. Par chance nous tombons sur une crêperie bretonne, rien d’extraordinaire mais ça remplit l’estomac. Après le déjeuner nous nous résignons à poursuivre notre route vers Tadoussac, d’autant plus que le ciel devient de plus en plus menaçant.
La route pour Tadoussac s’avère bien plus mouvementée que nous ne l’aurions pensé. C’est sous une brume toujours plus épaisse que nous avançons, à tel point que nous ne voyons plus à 10 mètres devant nous au moment où nous atteignons le traversier. Pas sûr que nous verrons beaucoup de baleines sur le Saint-Laurent demain matin.
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