Une ville traumatisée.
L’arrivée à Christchurch marque l’ultime étape de notre roadtrip à travers la Nouvelle Zélande. La plus grande ville du Sud a été meurtrie par deux terribles tremblements de terre en 2010 et 2011, le second ayant coûté la vie à 185 personnes. Au delà des terribles dégâts humains la métropole a été complètement détruite. Les cicatrices sont encore largement visibles, des quartiers entiers sont en ruine. La cathédrale éventrée est sans doute le symbole de l’impact qu’a pu avoir le séisme.
Jardin botanique et street art.
Pour couper un peu avec cette première impression sinistre, nous quittons le centre pour le grand jardin botanique. Ce dernier est l’exact opposé de la désolation du centre. Harmonieux et bucolique c’est un plaisir de s’y dorer la pilule allongés dans l’herbe. L’espace vert est bien plus beau que celui de Wellington, il est très bien fleuri et il y règne une atmosphère positive. C’est agréable de profiter du beau temps après avoir valdingué pendant près d’un mois aux quatre coins du pays.
La réalité nous rattrape en quittant le jardin botanique, nous constatons que des quartiers complets sont laissés à l’abandon. Des façades sont consolidées temporairement… depuis des années et les bâtiments à moitié démolis font partie intégrante du paysage urbain. Christchurch est dorénavant un chantier permanent, la reconstruction prendra encore des années. Pour ramener de la vie dans les rues le street art s’est habillement développé, habillant des pans entiers de murs avec des fresques parfois superbes.
Dernier jour en Nouvelle Zélande.
Le 25ème et dernier jour pointe le bout de son nez, le voyage touche à sa fin. Pour commencer la journée nous nous rendons devant la cathédrale transitoire (dont la structure est en carton) avant de poursuivre vers le “185 empty chairs”, oeuvre rendant hommage aux victimes du tremblement de terre. Bien qu’émotionnellement fort les dizaines de chaises blanches alignées sont plutôt lugubres. Nous bifurquons ensuite vers New Regent Street, sympathique rue commerçante inaugurée en 1932 réputée pour le passage du tramway au milieu de la zone piétonne.
Si vous trouvez l’atmosphère de Christchurch trop pesante, rendez-vous à Akaroa. Cette petite péninsule entretien le souvenir de l’unique, ettrès éphémère, garnison française de Nouvelle Zélande 🙂
Le Re:START Mall de Christchurch.
En fin de matinée nous rejoignons le Re:START Mall, vitrine de la renaissance de Christchurch. Construit avec des conteneurs, ce petit centre commercial a vu le jour quelques mois après le séisme de 2011. Il se compose de magasins et de restaurants qui ont permis à la vie de renaître au milieu des décombres. Nous profitons une dernière fois du soleil de l’hémisphère Sud pour engloutir des sushis à deux pas du Bridge of Rememberance. Autour de nous le bruit de métal des bâtiments en construction nous rappelle que la ville se relève doucement.
A quelques heures du départ nous flânons dans les rues en chantier. Bercée par le chant des oiseaux et des travaux, la capitale du Sud est promise à un avenir radieux. Christchurch restera tout de même la ville la plus singulière que nous aurons découvert en Nouvelle Zélande, elle nous a en tout cas agréablement surpris (on redoutait d’y trouver une atmosphère glauque et finalement pas du tout, au contraire!). Ce serait sympa d’y revenir dans quelques années, une fois tous les travaux achevés.
Ainsi s’achève ce superbe mois passé en Nouvelle Zélande. Nous aurons parcouru près de 5000km depuis Auckland, découvrant les merveilles de ce pays qui nous semblait si lointain. Deux choses auront particulièrement attiré notre attention, tout d’abord la diversité de paysages (plages, volcans, plaines, fjord…), mais également l’état d’esprit des néo-zélandais. Ces derniers nous ont marqué par leur bienveillance et insouciance, comme si les tracas du quotidien n’avait pas d’impact sur leur bonne humeur. Pour conclure, la Nouvelle Zélande restera longtemps dans nos esprits.
En 2019, il y avait encore pas mal de zones bien abimées, mais effectivement les choses ont l’air de bouger ! ReStart a disparu mais c’est dommage je trouve que ça avait l’air sympa ! Quand on voit l’ampleur des travaux, il va surtout y en avoir encore pour au moins une bonne dizaine d’années !