En route pour Deadvlei.
Il n’est pas encore six heure quand nous arrivons devant le portail de Sesriem. Ce dernier ouvre ses portes à 6h15 très exactement, nous sommes en seconde position dans la longue file d’attente. Le parc s’étend dans sur un désert de 32 000km². Il nous faut d’ailleurs parcourir encore 60km depuis notre position pour atteindre Sossusvlei et Deadvlei. Sur le chemin goudronné les premiers rayons du soleil effleurent l’horizon, le sepctacle est grandiose. Les dunes revêtent leur plus belles couleurs et le jeu d’ombre est sans égal. Nous croisons la Dune 45, déjà prise d’assaut, mais préférons poursuivre notre route jusqu’à Deadvlei. Le thermomètre devrait afficher 40° aujourd’hui, aussi nous espérons gravir Big Daddy Dune le plus tôt possible.
Big Daddy Dune.
Arrivés au parking, nous nous lançons immédiatement dans l’ascension de Big Daddy. Il s’agit de la plus haute dune du secteur, culminant à 325 mètres. Le parcours à flanc de montagne s’étend sur plusieurs centaines de mètres. Bien qu’il ne fasse pas très chaud pour le moment, marcher sur le sable est vraiment épuisant. Cela dit, il n’y a qu’à regarder autour de nous pour faire fit de la fatigue. La couleur rouge-orangée des dunes est envoûtante, un spectacle qui se poursuit à perte de vue. Finalement au bout d’une demi-heure d’effort changement de programme. Deadvlei se dessine désormais sur notre droite et l’afflux important de touristes nous décide à redescendre dans la vallée avant qu’elle ne soit bondée.
Le Ciel, du sable, des arbres.
Deadlei veut dite “Marais Mort”, signification qui a une certaine résonance au milieu de cette vallée cernée par les dunes. Le contraste entre le ciel bleu et les dunes ocres est saisissant. Ajouter à cela les arbres desséchés, vous obtenez un combo parfait pour tout photographe en herbe. C’est bien simple, chaque plan aurait fier allure dans un cadre. Contrairement aux craintes que nous avions depuis notre point de vue en hauteur, on ne ressent pas trop la foule. La plupart des personnes s’arrêtent à l’orée de la vallée pour prendre une photo avant de repartir (quel dommage…). Du coup, nous avons cette étrange sensation de solitude au centre de cette cuvette d’argile blanc.
Toujours relativement bas dans le ciel (il n’est pas encore 8h après tout), le soleil frappe les arbres qui projettent leur ombre sur le sol. Leur silhouette s’étire à n’en plus finir, ajoutant encore plus de poésie à la scène. A mesure que la journée avance, notre étoile ronge irrémédiablement ces dessins éphémères. Un spectacle qui se répète avec mélancolie jour après jour. Nous pourrions rester des heures à contempler le panorama (cela fait déjà deux heures que nous y sommes), mais le mercure en hausse nous invite à poursuivre avec Sossusvlei.
Sossuvlei, l’autre marais.
De l’autre coté du parking, Sossusveil s’apparente à la petite sœur de Deadvlei. Bien plus petite, elle en impose moins que sa voisine. Big Mama Dune est elle aussi moins impressionnante, même si nous préférons faire l’impasse sur son ascension. Pourtant une chose nous interpelle d’emblée. Comment les arbres de cette vallée peuvent-ils être si verdoyant alors qu’ils sont raides morts de l’autre coté? La faune est également plus présente avec un Oryx qui se repose à l’ombre d’un arbre. Quoiqu’il en soit, Sossusvlei et Deadvlei sont deux vallées fascinantes perdues au milieu d’un désert sans fin. Le Namib est d’ailleurs le plus vieux désert sur terre avec quelques 55 millions d’années au compteur.
Il existe une troisième vallée, Hidden Vlei. Plus difficile d’accès que Sossusvlei et Deavlei, elle a l’avantage d’être bien moins fréquentée par les touristes 🙂
Canyon, piscine et barbec’ pour finir.
La température avoisine désormais les 40°, autant dire que le moindre effort est proscrit. Nous reprenons donc la route pour l’entrée, quelques courageux s’aventures encore sur la Dune 45. A quelques kilomètres du portail se trouve le Canyon de Sesriem. Formé par la rivière Tsauchad il y a 15 millions d’année, le parcours d’étend sur quelques centaines de mètres. L’occasion de se rafraîchir un peu à trente mètres de profondeur. Nous nous aventurons que sur une petite portion de la gorge avant de rentrer. Cette après-midi c’est détente! Il fait de toute façon trop chaud pour faire quoi que ce soit d’autre, du coup du flânons autour de la piscine du Lodge.
En fin de journée, nous nous faisons livrer tout le nécessaire pour réaliser un barbecue au bungalow (il suffit de passer commande à la réception). Nous dégustons de l’Oryx une dernière fois en admirant notre ultime couché de soleil namibien. C’est dans le silence troublant propre aux déserts que s’achèvent donc nos aventures. Une Lune de Miel qui n’aurait pas pu être plus belle! La Namibie est un pays magnifique qu’il est facile de découvrir par soi-même. Nous garderons un souvenir impérissable de l’accueil chaleureux des namibiens ainsi que de toutes les merveilles que le pays a à offrir.
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