Saint Félicien, le paradis des animaux.
L’automne fait subitement son apparition ce matin, le thermomètre a lourdement chuté et la grisaille s’est installée dans le ciel. Nous mettons le cap vers le Zoo Saint Félicien, réserve animalière réputée pour faire la part belle aux animaux emblématiques de la région. La première partie du zoo est commune, des enclos regroupant diverses espèces. C’est sans compter sur l’excursion d’une heure qui propose aux visiteurs de s’installer dans un grand wagon et de pénétrer dans l’antre des animaux (plus de 400 hectares). Petite particularité, ici ce sont donc les humains qui sont en cages.
Le second attrait du tour réside dans l’animation proposée par le guide (Nicolas de son prénom). Celui qui est au commande de notre embarcation nous explique l’histoire du zoo et des animaux y résidant. Ses commentaires passionnés rendent l’aventure encore plus belle qu’elle ne l’est déjà. Chacune de ses interventions nous fait ressentir l’amour qu’il porte pour les animaux et la nature. Comme il le précise si bien, il est primordial ‘D’apprendre pour connaitre. Connaitre pour aimer. Aimer pour protéger’. Des paroles qui nous touchent juste au moment nous passons devant l’enclos des loups (la seule espèce enfermée car trop dangereuses pour les autres). Cerise sur le gâteau, le tour aborde également l’histoire du Canada depuis l’arrivée des européens jusqu’à nos jours. Ainsi, une demi-douzaine de reconstitutions permet d’en apprendre plus sur les premiers colons, trappeurs, amérindiens entre autres.
Un tigre ici?
L’heure de promenade touche à sa fin, nous n’avons pas vu le temps passer. Nous croisons une dernière fois la route des ours noirs affalés sur un tronc d’arbre (ça doit être fatiguant de se reposer toute la journée). Le tour est très enrichissant et mérite à lui seul de passer par le Zoo Saint Félicien. Une fois le wagon quitté, nous faisons un dernier arrêt devant l’enclos des ours bruns. Nous trouvons aussi un majestueux tigre dont nous ne comprenons pas vraiment la présence ici (un peu d’exotisme n’a jamais tué personne, non?).
Installez-vous tout à l’arrière du train, vous aurez ainsi une amplitude plus importante pour observer les animaux et immortaliser certaines scènes avec votre appareil photo 🙂
Randonnée mouvementée au Trou de la Fée.
Nous quittons Saint Félicien peu après midi. Deux possibilités s’offrent à nous pour le reste de la journée, le Village Val Jalbert ou le Parc de la Caverne Trou de la Fée. Nous optons finalement pour la seconde option qui se trouve sur la route pour Saguenay. Cette courte marche forestière se trouve sur le site d’un ancien barrage hydroélectrique. Quelques constructions témoignent toujours de la présente de l’ancienne centrale. Le débit d’eau est très impressionnant et bruyant, nous sommes tout de suite plongés dans le bain.
Nous devons faire attention ou nous mettons les pieds, le sol étant très rocailleux. La rivière nous accompagne sur notre droite tout au long de l’aventure, et ce jusqu’aux trois chutes qui marquent la moitié de la boucle. Nous admirons le point de vue installé dans un abri sur lequel nous laissons une trace de notre passage. Sur le chemin du retour quelques écureuils sauvages nous honorent de leur présence. Mais contrairement à ceux de Montréal ils demeurent insensibles aux glands que nous leur proposons.
Une fin de parcours ardue.
La dernière partie du parcours s’effectue en contrebas de l’ancien barrage, après être passé par les vestiges de la centrale hydroélectrique. Nous profitons une dernière fois du superbe panorama sur la rivière avant d’entamer la remonter vers l’accueil par la forêt. Ici, il faut presque deviné le chemin, nous devons nous arrêter à certains moments pour trouver notre route. Nous n’aurons rencontré personne durant cette expédition, le secteur ne déborde pas de touristes en cette fin de saison.
Nous reprenons la route en fin de l’après-midi afin de rejoindre Rivière Éternité, une petite ville implantée sur la rive droite du Fjord Saguenay. La nuit tombante ne nous laisse toutefois pas l’occasion de découvrir les alentours. Aussi nous nous dirigeons directement vers le presbytère, ou se trouve notre chambre pour la nuit.
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