Olive Trail à Naukluft Mountains.
Le soleil a repris sa place dans le ciel ce matin. Nous nous levons une nouvelle fois aux aurores (6h30) pour rejoindre le Namib-Naukluftpark. L’idée est de nous élancer dans une des deux randonnées dans parc. Olive Trail est un trek de 11 kilomètres qui s’enfonce dans la montagne. Avec la canicule prévue aujourd’hui nous préférons démarrer tôt afin de ne pas être écrasés par la chaleur. En chemin nous croisons deux magnifiques Oryx sur le bord de la route, ces scènes ne nous lasserons jamais.
Il est tout juste neuf heure quand nous débutons l’ascension de la montagne. La montée abrupte à flanc de colline s’effectue sur tout le premier tiers du parcours. Il fait déjà bien chaud, ce qui rend la chose encore plus sportive qu’elle ne l’est déjà. Pour nous orienter nous suivons les traces de pas peints en blanc sur certains rochers (le tracé est relativement clair). A mesure que nous évoluons le paysage sur la vallée se dessine, un doux réconfort pour tant d’efforts. Nous atteignons finalement le sommet du plateau qui offre une vue imprenable sur le canyon de l’autre coté de la vallée. Le plus dur semble être derrière nous, c’est sans compter sur la descente qui nous attend désormais.
Pour rejoindre notre point de départ nous devons maintenant redescendre la montagne en empruntant un lit de rivière. Avec le rude climat qui frappe la Namibie depuis quelques années il n’y a évidement aucune trace d’eau. Si le parcours n’est en soit pas très compliqué, il faut faire avec les milliers de cailloux présents sur le tracé. Cela demande beaucoup de concentration pour ne pas se tordre une cheville sur les empilements aléatoires. Cette partie d’Olive Trail est finalement assez éreintant et parait interminable. Il faut par moments penser à lever la tête pour tout de même profiter du canyon. Quand enfin, après deux heures de dénivelé, nous arrivons devant l’obstacle principal du parcours…
Les chaines de la peur!
Olive Trail est réputée pour son passage périlleux qui se fait à l’aide de chaines. Nous voila donc devant cet obstacle, qui trottait dans nos têtes depuis le début du parcours. Comme prévu la partie de gauche est impraticable, le câble est en effet sectionné. C’est donc par la droite que nous entamons tant bien que mal la traversée. Nous nous y reprenons par deux fois avant d’y arriver. La difficulté principale est de trouver des repères pour les pieds sans aucun visu. En fin de compte cette petite épreuve (environ 2 mètres) n’est pas si compliquée, cela ne nous empêche pas de finir les jambes tremblantes. Sur le reste du chemin nous croisons 2-3 carcasses de zèbres, derniers point d’intérêts avant de retrouver le 4×4.
Elim Dune au couché de soleil.
Nous redoutions cette journée à Olive Trail, sans trop oser le dire. C’est finalement en 3h30 que nous sommes arrivés à bout de la randonnée. Et c’est maintenant reparti pour presque deux heures du piste jusqu’à Sesriem. Nous croisons cette fois un Oryx solitaire avant de rejoindre le Desert Camp, ou nous logerons deux nuits. En attendant le couché de soleil nous nous prélassons au bord de la piscine.
En fin d’après-midi nous rejoignons le portail d’entrée de Sesriem. A cinq kilomètres du camp se trouve Elim Dune. Bien que ce ne soit pas la plus belle ni la plus grand dune du parc, elle se sublime à cette heure de la journée. Le soleil couchant vient éclairer le sable ocre rendant le tout terriblement photogénique. Nous avons un peu d’avance sur les autres touristes, cela nous laisse le temps de profiter pleinement du paysage. Par contre entre la rando de ce matin et la marche dans le sable, nos guiboles sont en en fin de vie. Ça promet pour l’ascension de Big Dady Dune demain matin.
En attendant demain…
Ce soir nous dînons à Sossusvlei Lodge, luxieux hôtel aux abords du parc. Le repas sous forme de buffet est un véritable festin. Nous sommes une nouvelle fois traités comme des rois, ce qui nous gène toujours un peu. En fin de soirée nous rentrons dans notre bungalow pour une bonne nuit de sommeil. C’est avec beaucoup d’excitation que nous imaginons ce qui nous attend demain. Les fameuses vallées de Sossuslvei et Deadvlei.
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