Hverir pour débuter la journée à Myvatn.
Myvatn est le nom du lac autour duquel s’articule le village de Reykjahlið. La région concentre le territoire éruptif le plus actif au monde, elle est réputée pour ses zones géothermiques. Ca tombe bien puisqu’après Leirhnjukur hier nous voici ce matin à Hverir. Ce site emblématique du secteur de Myvatn propose toutes les manifestations d’origines volcaniques (solfatares, marmites de boue, fumerolles etc). L’endroit est insolite, composé d’une longue étendue plane au bord de laquelle s’élève une colline aux nuances orangées. Cerise sur le gâteau, de nombreuses cheminées crachent de la fumée blanche (et l’odeur de souffre qui va avec). Ce spectacle nous ferait presque oublier que le thermomètre affiche zéro degré et qu’on caille! Nous restons donc en mouvement histoire de nous réchauffer et de profiter au mieux du site.
Hverir se visite librement, seules quelques cordes délimitent les zones dangereuses. Nous sommes arrivés tôt et se retrouver seul sur le site procure une étrange sensation. C’est d’autant plus étrange que le tableau, pourtant désolé, est hypnotisant. Mention spéciale aux bassins de boue qui frémissent telle une marmite d’eau prête à accueillir ses pâtes. Nous faisons le tour des lieux en un peu moins de 45 minutes, juste au moment où le froid commence à avoir raison de nous.
Passage par le cratère d’Hverfjall.
Seconde étape de notre périple autour de Myvatn, le cratère d’Hverfjall qui culmine à près de 450m. Nous entamons l’ascension du volcan depuis le parking qui prend place directement au pied de celui-ci. La progression vers le sommet est relativement rapide et peu éprouvante. Depuis le point culminant la vue sur le cratère est sans pareille. Ce dernier est gigantesque, nous avons du mal à concevoir qu’il fasse près d’1,2km un diamètre. Et que dire du panorama à 360° sur Reykjahlið et ses environs, aux premières loges pour admirer le lac Myvatn et Hverir visité plus tôt. Il faudrait des heures pour faire le tour du cratère, nous décidons de revenir sur nos pas après quelques minutes pour nous rendre à Dimmuborgir.
Un champs de lave pas comme les autres.
A peine plus au Sud d’Hverfjall se trouve Dimmuborgir (il existe d’ailleurs un chemin de rando entre les deux sites). Nous commencions à nous familiariser aux champs de laves froids mais celui de Dimmuborgir ne ressemble à aucun autre. Il permet d’évoluer entre une coulée vieille de 2000 ans via un labyrinthe de chemins aménagés. Plusieurs sentiers s’entrecroisent, allant de quelques centaines de mètres à une dizaine de kilomètres. Le parcours chaotique est composé de colonnes de roches de toutes les formes, qui lui confère des faux airs de château en ruine. Le tout est mis en valeur par une végétation luxuriante. La formation du site est plutôt technique, il n’est toutefois pas nécessaire de comprendre l’origine de Dimmuborgir pour apprécier sa beauté maléfique… et son folklore!
La légende locale fait référence à treize Pères Noëls nommés Jólasveinar. Il se succèdent 13 jours avant Noël pour des déposer des cadeaux dans les chaussettes des enfants. Durant les fêtes de fin d’année le site de Dimmubogir organise des animations autour de ces étranges personnages 🙂
La Cascade des Dieux.
Nous quittons la région de Myvatn en fin de matinée. Il y a encore pas mal de choses à voir ici (Grjótagjá, Skùtustaðir, Höfði etc.) mais nous avons beaucoup de route devant nous. De retour sur l’emblématique Route 1 nous voilà en direction d’Akureyri, LA grande ville du Nord. Nous en avions oublié Godafoss qui se dévoile à notre grande surprise en contrebas de la Route Circulaire après 40 minutes en voiture. La “Cascade des Dieux” est pourtant un incontournable d’Islande, avec sa forme en fer à cheval qui nous rappelle, toutes proportions gardées, les Chutes du Niagara (coté canadien). Facilement accessible Godafoss est un point de passage obligatoire entre Myvatn et Akureyri. Nous admirons une nouvelle fois le paisible (bien que bruyant) spectacle qu’offre une cascade de cette ampleur. Comme ses cousines, elle offre plusieurs points de vue (rive droite, rive gauche, au niveau de l’eau, en hauteur), ce qui permet de scruter chaque recoin de Godafoss.
Akureyri, capitale du Nord.
Nous quittons les Dieux pour Akureyri, considérée comme la capitale du Nord. Pour la rejoindre il faut passer par un tunnel payant, qui s’acquitte uniquement par internet (1500ISK en 2021). Nous arrivons en ville sous un ciel toujours plus menaçant, qui colle bien à l’image que l’on peut se faire de l’Islande. Manque de chance, nous sommes dimanche et les magasins sont tous fermés. Cela n’aide pas à animer le petit centre-ville qui voit son artère principale désertée. La bourgade (elle ne compte que 18000 habitants) a pourtant l’air dynamique, nous sommes notamment sous le charme des feux rouges en forme de cœur. Après un arrêt photo devant l’imposante église qui domine les lieux nous nous résignons à quitter le centre. Direction Lystigarðurinn, l’autre attraction phare d’Akureyri!
Lystigarðurinn. Derrière ce nom imprononçable se cache le magnifique jardin botanique d’Akureyri. Mais ce qui devait arriver arriva, la pluie! Nous nous abritons donc dans le petit café du parc, idéal pour un petite collation en attendant que le temps s’améliore. Au bout d’une heure les averses s’en vont, mais il est difficile de quitter le café tant celui-ci est chaleureux (un petit chat roux, la mascotte de l’établissement, n’a pas arrêté de demander des caresses à Julie). Nous nous lançons finalement à l’aventure dans le petit jardin, vraiment accueillant. Composé de plus de 6000 sortes de fleurs et d’arbres, nous évoluons dans un monde à part durant quelques instants. De quoi couper avec le reste de notre périple. Au final c’est surtout Lystigarðurinn que nous retiendrons de notre passage par Akureyri. Nous reprenons notre longue route jusqu’à Blönduos, à deux heures d’ici.
Deux ans de retard.
Ce soir nous logeons à Blönduos dans le Nord-Ouest. Notre hôtel du jour, Hôtel Blanda, est le seul hébergement que nous avons pu conservé depuis le premier voyage (pour rappel, nous avons reporté 4 fois ce séjour en raison du Covid). Ils ne nous ont jamais demandé de surplus pour décaler les dates et on toujours fait preuve de bienveillance lors de nos échanges par mail. Après deux heure de route sous une pluie battante nous sommes d’autant plus heureux d’arriver enfin sur place. Au guichet, l’hôtelier conclue cette journée avec une belle touche d’humour: “Vous savez que vous avez deux ans de retard?!“.
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