Eldhraun en attendant Skaftafell.
Ce matin c’est grasse mat’ (levé à 8h youhou!!!). Nous sommes attendus au Terminal Aéroportuaire à 13h30 pour une randonnée sur le glacier Vatnajökull à Skaftafell. Ayant du temps devant nous, nous décidons de rejoindre l’aire de repos de Þjóðvegur. Située aux abords de la Route 1 elle permet d’observer le champs de lave d’Eldhraun, datant d’une éruption de 1783. Aujourd’hui recouverte de mousse, l’étendue s’élance jusqu’au bout de l’horizon. De quoi se faire un bonne idée de la puissance dévastatrice d’une coulée d’une telle envergure. Le site balisé se visite en quelques minutes seulement, une sorte d’amuse bouche pour la journée à venir.
Direction Skaftafell maintenant, à environ une heure de route de Kirkjubæjarklaustur (où nous avons passé la nuit). Mais il est bien difficile de ne pas ajouter quelques minutes au trajet tant le paysage invite à se ranger à tout bout de champs. Entre les montagnes, les cascades et les moutons, nous prenons un réel plaisir de découvrir toutes ces choses simples. Quand soudain au loin le glacier prend place dans à l’horizon, tel un nuage sans fin. Sa silhouette s’accroit inlassablement à mesure que nous nous en approchons. C’est également à cet endroit que prend place la Réserve Naturelle de Skaftafell.
Une agréable randonnée vers Svartifoss.
C’est le Visitor Center de Skaftafell qui fait office de point de départ pour Svartifoss. Il faut compter une bonne demi-heure de marche pour rejoindre cette nouvelle cascade. Le parcours sous un ciel bleu inattendu est éprouvant, avec toutes nos couches de vêtements nous mourrons de chaud. Svartifoss, littéralement Cascade Noire, n’est ni la plus grande ni la plus puissante chute du pays. Elle possède cependant un charme fou avec ces superbes colonnes de basalte noir et sa végétation luxuriante. Une plateforme aménagée permet à chacun de profiter de la vue tout en préservant le site. C’est également agréable dans le sens ou cela freine certains d’escalader inconsciemment la roche (comme on a pu le voir ailleurs). Encore une fois, c’est une des plus belles cascades que nous avons pu voir en Islande.
Le glacier de Vatnajokull.
Nous sommes au Terminal de Skaftafell à 13h30 comme prévu, à l’instar d’une trentaine d’autres personnes. L’objectif commun est de gravir le glacier qui se dresse devant nous. Après un rapide rappel des règles de sécurité et une distributions des équipements nous prenons la route de Vatnajokull. Par chance notre guide est français, ce qui facilitera la communication une fois tout la haut. Après un bon quart d’heure de marche nous arrivons au pied de la calotte glacière. Juste le temps d’enfiler nos crampons et nous voilà partis pour 1h30 de randonnée “on ice“. Les premiers pas sont laborieux mais nous prenons rapidement de l’assurance après quelques foulées. Nous évoluons studieusement en file indienne derrière Pascal (le guide) qui nous amène à divers endroits du glacier.
L’excursion se découpe entre marche et pauses/anecdotes. Nous apprenons par exemple qu’à ce rythme le réchauffement climatique aura raison de tous les glaciers islandais d’ici une trentaine d’année. C’est un crève cœur de se dire que ce trésor inestimable est voué à disparaitre. Nous mesurons un peu plus la chance que nous avons d’évoluer sur monstre au talon d’Achille, Vatnajokull est en effet le plus grand glacier d’Islande. L’excursion touche à sa fin alors que le soleil entame sont lent déclin. Sur le chemin du retour nous ne résistons à l’envie de nous retourner pour admirer une dernière fois ce paysage colossal. Complètement subjuguer par le glacier, nous en oublions que Jökusarlon est sur le point de nous émerveiller.
Le joyau Jökulsarlon.
En cette fin de journée le soleil illumine le ciel islandais comme jamais depuis notre arrivée. La lagune de Jökusarlon est une splendeur qui prend place entre le glacier et l’océan. Ici s’échouent des icebergs de toutes tailles, qui peuvent dériver des années avant d’être irrémédiablement rejetés vers l’Atlantique. C’est une œuvre d’art en mouvement que nous contemplons, magnifiée par les rayons du soleil. En effet la glace vieille de plusieurs milliers d’années scintille sous notre astre. Nous distinguons par hasard les phoques nager avec aisance entre les blocs de glace, à la recherche de nourriture. La lagune tient toute ses promesses, c’est une des raisons de notre présence en Islande et nous sommes comblés par le paysage. En longeant la rive Est notre découverte nous mène jusqu’à l’autre attraction du coin, Diamond Beach.
Shine bright like a Diamond (Beach).
Cette plage de sable noir est le point de chute des icebergs du Jökusarlon rejetés dans l’océan. Le courant de l’Atlantique renvoie une partie de la glace vers la plage, laissant ces derniers étinceler au soleil tels des diamants. La chance n’est toutefois pas de notre coté aujourd’hui puisque seuls quelques rares fragments sont échoués sur Diamond Beach. Une réalité bien loin des centaines de photos que l’on trouve sur internet mais qui ne gâche pas notre bonheur. Il est désormais temps de rejoindre notre hôtel du soir, à une vingtaine de minutes de Jökusarlon et Diamond Beach.
Après le repas nous repensons à un échange avec Pascal plus tôt dans la journée. Il nous informait avoir observer des aurores boréales ces derniers jours. Nous tentons donc notre chance, et patientons à partir de 22h dans la nuit noire. Le temps passe et au moment ou nous comptions rebrousser chemin, un fin voile laiteux apparait dans le ciel. Presque invisible à l’œil nu, le résultat photo va au delà de nos espérances. Nous n’en demandions pas tant pour clôturer à merveille cette incroyable journée.
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