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Jour 4: L’Alhambra, le joyaux Andalou

Le Palais de Charles Quint.

Nous délaissons Séville le temps d’une journée pour une bonne raison: l’Alhambra! Le bijoux de Grenade se trouve à 2h30 de notre point d’ancrage. Aussi pour ne pas visiter les site n’importe comment par manque de temps nous avons réservé en amont un tour guidé en français. Notre groupe ne comprend qu’une demi-douzaine de personne, ce qui n’est pas pour nous déplaire. La découverte débute par le Palais de Charles Quint, construit après la Reconquista. Cette partie est rapidement expédiée, nous nous attardons uniquement sur l’extérieur du palais et son splendide patio circulaire intérieur. Il n’en fallait pas moins pour symboliser la mainmise de la couronne d’Espagne sur le dernier bastion musulman de la péninsule.

Le Palais de Charles Quint de bon matin
Le patio et son immense place circulaire à ciel ouvert
Ce bon vieux Charles ne plaisantait pas avec le style!
Direction l’Alcazaba
C’est une forteresse, au cas ou vous ne l’auriez pas compris ^^

L’Alcazaba, le palais fortifié.

Place maintenant à l’Alcazaba, qui s’érige sur la pointe Ouest de la forteresse. Il faut peu de temps pour comprendre le rôle de ses bâtiments, édifiés pour tenir un état de siège. Les ruines laissent entrevoir les restes d’une Médina et d’anciens Hammams. L’autre point fort de l’Alcazaba est sans aucun doute sa localisation stratégique puisqu’elle domine encore aujourd’hui toute la plaine de Grenade. Depuis la Torre de la Vela les princes Nazari pouvaient observer le camp de Santa Fe, chef-lieu des rois chrétiens aux dernières heures de la Reconquista (1482). Quoiqu’il en soit, l’empilement de ces milliers de blocs de roche témoignent du chantier monumental que fut autrefois l’Alcazaba.

L’Alcazaba, l’incontournable forteresse islamique
Et sa vue panoramique sur la ville de Grenade
La Ville moderne s’anime en contrebas
On prend de la hauteur pour s’imprégner des lieux

Être accompagnés d’un guide pour ce types de visites est vraiment un plus (même si nous perdons un peu de liberté de mouvement). En mini-groupe comme aujourd’hui les interactions et anecdotes sont une véritable mine d’or. Après un dernier passage par l’étroit Jardin de Los Adarves, qui s’établit au dessus des remparts, nous clôturons le chapitre Alcazaba. Cette partie de l’Alhambra vaut vraiment le détour, elle témoigne de la splendeur de l’Espagne islamique. Mais ce n’est rien à coté de ce qui nous attend maintenant!

L’Alcazaba vaut le coup d’œil
Un jardin étroit mais de toute beauté

Les Palais Nasrides: Cour des Myrtes.

Les Palais Nasrides marquent l’apogée de la culture islamique en Andalousie. Le faste des lieux nous laisse bouchée bée, chaque recoin de chaque pièce est orné de sculptures envoutantes. Motifs géométriques, calligraphie et couleurs, tout invite à un voyage à travers l’Histoire. Point d’orgue de la première partie, la Cour des Myrtes (Patio de los Arrayanes) est fidèle à sa réputation. Le patio le plus photographié de l’Alhambra s’articule autour d’un grand bassin rectangulaire. De part et d’autre de ce dernier les façades viennent parfaire le tableau. D’habitude prise d’assaut par les touristes, la cour est aujourd’hui relativement clairsemée.

Les Palais Nasrides, Stars de l’Alhambra
Véritable joyaux de l’architecture musulmane d’Al-Andalus
Patio de los Arrayanes (d’un coté)
LA photo que tout le monde vient prendre (de l’autre coté)

Les Palais Nasrides: Cour des Lions.

Voilà probablement notre coup de cœur de l’Alhambra, la superbe Cour des Lions (Patio de los Leones). Encore une fois ce sont les riches ornements des innombrables arches qui nous fascinent. Des arabesques à n’en plus finir qui attirent encore et encore le regard. Le patio en lui même est ceinturé par 124 colonnes de marbre blanc. Plus étroite que la Cour des Myrtes, cette dernière est rapidement saturée de monde. Il n’est pour ainsi dire pas évident de s’imprégner de l’atmosphère paisible des lieux. Qu’à cela ne tienne, le plaisir des yeux reste inaltéré. Nous profitons de petit quartier libre pour s’évader quelques temps aux quatre coins de la cour avant de poursuivre la visite.

Des arabesques qui nous fascinent
Quelques uns de 124 colonnes de la Cour des Lions
Magnifique comme tous les Palais Nasrides
Comment ne pas tomber sous le charme?

Le calme revient progressivement dans les pièces suivantes. Le moins que l’on puisse dire c’est que les Palais Nasrides sont à la hauteur de leur réputation. Nous nous familiarisons doucement avec l’excellence artistique, les dernières salles nous émerveillent forcément un peu moins. Un ultime passage par les petits jardins intérieurs et nous laissons ce monument de l’Histoire fasciner d’autres chanceux.

Direction les jardins intérieur
Les Palais Nasrides sont magnifiques

Jardins du Partal et Généralife.

En quittant les Palais Nasrides nous arrivons dans les Jardins du Partal. Elaborés en escaliers, ces derniers proposent de belles compositions florales, des pergolas et une vue sympa sur le Palais des Dames. Pour le reste nous avons oublié une bonne partie des paroles de la guide (c’est le coté négatif des visites guidées, le trop plein d’informations). Notre chemin nous mène finalement vers le Généralife, de l’autre coté des remparts. Dérivé de l’arabe Jannat al-Arif (signifiant “Paradis'”) et servant de palais d’été des princes Nasrides, la résidence est idéale pour se rafraichir autour des bassins. La domestication des eaux de la Sierra Nevada est d’ailleurs l’un des plus grand héritage de la période islamique. Cerise sur le gâteau, la vue sur l’Alhambra y est d’ailleurs imprenable.

Vue sur la Tour des Dames depuis les Jardins du Partal
Le Généralife, de l’autre côté des remparts
On ne se lasse pas d’admirer les arabesques
L’Alhambra depuis le Généralife

Fin de séjour à la Place d’Espagne.

Ainsi s’achève notre visite de l’Ahlambra. Nous ne regrettons pas du tout d’avoir parcouru de nombreux kilomètres pour découvrir le joyaux de l’Al-Andalus. Ce patrimoine est tellement fourni qu’il faudrait des jours pour en connaitre les moindre recoins. Par manque de temps nous ne pouvons pas demeurer plus longtemps à Grenade. Une journée complète n’aurait pas été de trop pour découvrir la ville. De retour à Séville en fin d’après-midi nous dinons une nouvelle fois au Bar Alfalfa, avant de finir la soirée à la Place d’Espagne.

Nous concluons ce séjour là ou nous l’avions commencé
Cette place est belle à n’importe quelle heure de la journée

La boucle est ainsi bouclée, nous achevons ce séjour dans la capitale Andalouse au même endroit où nous l’avions débuté. Plus généralement nous avons fait la connaissance d’une ville magnifique, d’une richesse architecturale et culturelle sans équivalent. Le métissage historique de Séville se ressent à chaque coin de rue, un héritage mis en avant avec fierté qui invite à la découverte. Cerise sur la gâteau, l’Alhambra et l’Alcazar sont de véritables chefs d’œuvres, les portes étendards d’une région unique.

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