Du monde au Jardin Majorelle.
Direction le célèbre Jardin Majorelle pour cette dernière journée à Marrakech. Pour le coup l’espace vert n’a rien de marocain, c’est en effet le peintre français Jacques Majorelle qui l’a créé dans les années 1920. Botaniste à ses heures, l’ami Jacky a fait planter des centaines d’espèces exotiques. Il y a également fait construire son atelier (aujourd’hui Musée Berbère) et sa résidence principale. S’il y a déjà foule au moment de l’ouverture, nous n’attendons pas plus de 10 minutes avant d’entrer. C’est une imposante forêt de bambou qui nous accueille dans ce lieu unique en son genre. La végétation est très dense mais nous apercevons tout de même quelques traces du célèbre Bleu Majorelle.
C’est lorsque Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé rachèteront le jardin en 1980 que ce dernier va connaitre sa renommée mondiale. Une stèle en l’honneur du styliste décédé en 2008 est d’ailleurs érigée quelque part entre les cactus et les nénuphars. Après avoir évolué plusieurs minutes au hasard du chemin de couleur ocre nous arrivons à proximité de la Villa. Unique en son genre ce qui est aujourd’hui le Musée Berbère revêt une peinture Bleu créée par Jacques Majorelle lui-même (le fameux Bleu Majorelle, ça ne s’invente pas!). Nous laissons l’exposition de coté, préférant flâner au milieu de la végétation. Nous avons apprécié ce moment au Jardin Majorelle, même si la foule dénature un peu le coté paisible des lieux.
Les meilleurs moments pour découvrir le Jardin Majorelle en toute quiétude sont dès l’ouverture (même avant pour ne pas faire la file d’attente) ou dans une moindre mesure peu avant la fermeture 🙂
Fascinant Dar El Bacha.
Notre dernière visite à Marrakech nous conduit jusqu’au Dar El Bacha. Situé au cœur de la Médina, le palais connu aujourd’hui comme le Musée des Confluences (depuis 2017) est encore un secret bien gardé. Tout dans cette demeure est une oeuvre d’art! Les murs multicolores nous rappellent les Azulejos de Lisbonne, et les plafonds rivalisent de beauté. Chaque recoin du palais est d’une finesse rare, une véritable prouesse architecturale. Et dire que nous pensions avoir vu le meilleur de la ville ocre hier, quelle belle surprise. Dar El Bacha était la résidence du Pacha Thami El-Glaoui, gouverneur de la ville pendant le protectorat français. Nul doute que le palais ne devait pas laisser ses prestigieux convives indifférents.
La pièce maîtresse du musée est sans l’ombre d’un doute son magnifique riad, un secret bien gardé. Si bien gardé que les touristes semblent ne pas connaitre son existence. En effet, nous profitons presque seuls de la magie des lieux. Là encore les orangers se marient à merveille avec le décor islamique. Le sol à damier nous accompagne jusqu’à la fontaine centrale, aucun détail n’a semble-t-il été laissé au hasard. Les pièces autour de la cour contiennent des œuvres d’arts qui passent finalement au second plan tant le regard est attiré par le jardin. Nous n’attendions pas grand chose de Dar El Bacha, nous en ressortons finalement conquis. Une belle manière de conclure notre aventure avec l’architecture marocaine.
Une dernière ballade dans les Souks.
L’heure du départ approche irrémédiablement. Nous faisons toutefois durer le plaisir en nous plongeant une dernière fois dans les souks. Les ruelles pleines d’échoppes sont vraiment dépaysantes pour nous autres européens. Un mode fonctionnement qui nous amuse autant qu’il nous déroute. C’est bien simple, sans l’application MAPS.ME jamais nous ne trouverions la sortie (c’est sans compter sur les marocains qui vous proposent de vous guider en échange de quelques dirhams). Les souks évoluent au fil des allées, chaque corps de métier à son marché. C’est très intéressant de découvrir les artisans vendre (le mot est faible ^^) les mérites de leurs produits
Il est déjà temps de conclure ce chapitre Marrakchi (bien trop court à notre goût). Ne passons pas par quatre chemins, nous avons adoré ce séjour à Marrakech. Nous ne pensions pas tomber si vite sous le charme des Souks et palais qui font de la ville ocre un endroit si particulier. Ces trois jours au Maroc nous ont donné envie de revenir très rapidement, en espérant cette fois faire un roadtrip dans le pays. Seul bémol, une ou deux journées en plus n’auraient pas été de trop. Cela ne nous a pas empêché de découvrir plein de lieux magnifiques, tout en profitant du Riad dans lequel nous avons logé.
Le problème avec le Jardin Majorelle c’est qu’il a trop de monde et de longue files.
J’habite juste à coté et je vois ça tous les jours.
Bien d’accord, on y était en tout début de journée pour éviter la foule.
Mais peine perdue, c’est noir de monde dès l’ouverture.
C’est dommage car le jardin est superbe!