Jour 6: M’dina la magnifique

Les catacombes de Rabat.

Notre dernière journée nous conduit vers les cités de Rabat et M’dina. Une fois n’est pas coutume nous rallions sans trop de difficultés notre destination. Les deux villes se démarquent par un dédale de ruelles ou il est facile de se perdre. Ce confinement médiéval nous plait beaucoup, nous débutons la mâtiné par Rabat préférant garder la splendeur de M’dina pour tout à l’heure. Les minuscules ruelles sont envoûtantes, surtout à cette heure de la journée lorsque la ville est encore endormie.

Les deux cités se confondent au point que nous ne remarquons pas être passés de M’dina à Rabat. Après nous êtres repérés à l’aide de notre guide nous nous dirigeons vers les Catacombes de Saint-Paul pour une visite souterraine. Ces dernières sont différentes de l’ossuaire parisien. Les galeries sont très étroites et l’on y trouve aucune trace d’os (ce qui rend au passage ces catacombes bien moins lugubres). La cavité principale est la plus intéressante. Les caves annexes (une vingtaines) sont quant à elles plutôt sommaires voir carrément fermées au public.

M’dina la magnifique.

De retour au grand jour nous nous dirigeons désormais vers l’ancienne cité arabe de M’dina, le joyaux maltais. Fortifiée par les phéniciens dès l’antiquité, la citadelle établie en haut d’une colline est vraiment imposante. Une fois la porte principale franchie nous sommes instantanément plongés dans un autre temps. Entièrement piétonne la cité se laisse découvrir au gré des envies, en arpentant des ruelles troublantes de sérénité. Nous trouvons ici l’atmosphère que nous pensions découvrir à La Valette, pour notre plus grand bonheur.

Après un déjeuner en terrasse (avec en prime une vue sur le dôme de Mosta) nous poursuivons la découverte des lieux avec la place Tas-sur qui offre un panorama imprenable sur la vallée. M’dina est impressionnante de calme et de propreté, on se croirait dans un musée à ciel ouvert. La Ville Silencieuse porte bien son nom, nous en sommes tombés amoureux en quelques heures. Au moment de partir nous jetons un dernier regard sur M’dina qui semble impénétrable, cachée à l’abris de sa muraille.

Le voyage prend fin à Mosta.

La belle parenthèse M’dina refermée nous décidons de suivre les conseils de notre guide Lonely Planet et de nous promener le long des hauteurs de Dingli. D’ici le panorama est très agréable bien qu’il ne soit pas aisé d’entrevoir les fameuses falaises (logique puisque nous marchons au sommet de celles-ci). Comme précisé dans le guide l’étrange station radar, sorte de reproduction alternative du Taj Mahal, vient dénaturer le paysage. Au bout d’une heure de marche nous décidons de retourner à l’hôtel, effectuant tout de même une escale à Mosta.

Mosta est célèbre pour son église monumentale dont le dôme de 40 mètres de diamètre est visible à des kilomètres à la ronde. Des visites sont organisées toutes les heures, nous ne résistons pas à y entrer. La coupole est encore plus impressionnante vue de l’intérieure mais c’est la sacristie qui attire notre attention. En effet une réplique d’obus y est exposé. Une reproduction à l’identique de la bombe qui a perforé le dôme en 1942 pendant que 300 fidèles priaient sagement. Par chance l’explosif n’a jamais sauté, un petit miracle en somme.

Comme hier l’après-midi se termine au bord de la piscine. Ainsi s’achève cette semaine de vacance maltaise pendant laquelle nous avons fait connaissance avec la richesse culturelle de ce tout petit archipel. Si nous n’avions aucune attente particulière au moment de notre arrivée, nous repartons conquis par ce pays qui mérite que l’on s’y attarde.